Manga Party Festival 2011… [fail]stival ?
Pour sa deuxième édition et première sous forme de convention, le Manga Party Festival avait donné rendez-vous aux visiteurs les samedi 09 et dimanche 10 avril à la porte de Versailles. Ambitieux dans son positionnement, le Manga Party Festival se voulait le festival le plus exhaustif dédié au phénomène culturel japonais (dixit son site internet, hélas désactivé dès le lendemain de la convention et encore au moment où j’écris ces lignes).
En effet celui-ci proposait sur le programme de retrouver les plus grands domaines de la culture japonaise actuelle que sont les animés, la J-Pop à travers des concerts, du cosplay et de la mode à travers des défilés traditionnels, l’art contemporain avec des expositions, le jeu vidéo avec la présence exceptionnelle du Musée du Jeu Vidéo, et bien sûr du manga papier, des dédicaces, des démonstrations de doublage, des stands d’écoles et d’associations, …
Toujours d’après le site (merci au google cache), une salle de projection de 1 600 places ainsi qu’une salle de spectacle de plus de 2000 places devaient permettre aux visiteurs de totalement s’immerger dans cette culture et de pouvoir allier découverte et expérience live de qualité.
Enfin les organisateurs annoncaient un agencement des plus travaillé et il faut le dire jusque là inédit : « Dans un souci de cohérence et de plaisir pour les visiteurs, le Manga Party Festival prend le parti d’amener les festivaliers dans les rues de Tokyo. En effet, des quartiers connus de la capitale japonaise seront mis en scène pour définir le parcours du festival. Une véritable expérience immersive. Pour exemple : les activités ou expositions liées à la mode seront dans l’espace « Shibuya – Harajuku », les jeux-vidéo dans l’espace « Akihabara », les ateliers traditionnels dans l’espace « Asakusa – Ueno »…«
A la lecture d’un tel programme, le visiteur ne pouvait trouver que justifié le prix élevé du billet d’entrée… 14€, une première pour une convention qui démarre. La réalité était tout autre à l’ouverture des portes.
Première sensation… le vide. Deuxième sensation, le mauvais rêve. On reprend ses esprits, consulte les fiches… le Japon annoncé me parait réduit et pour cause, le rez de chaussé du hall 5 qui devait permettre aux visiteurs de traverser les plus célèbres quartiers japonais est tout simplement séparé en deux par des barrières et des bâches bleues. A l’abri des regard, un espace immense est vide de stands… les organisateurs auraient ils vu trop grand ? Le stand de bonbons étant le plus grand semble confirmer cette hypothèse. Autre stand vide… celui de la PES League. Là je me dis qu’il y a malaise. On sent de la tension dans le regard des quelques commerçants présent. A l’étage, la salle de projection de 1600 places est absente et la scène de concert de 2000 places est vide… quelques chaises habille le tour de la régie son. Une centaine de fan de J-Pop tentent de mettre l’ambiance devant les artistes qui défilent.
Pourtant s’il y a un point sur lequel Manga Party Festival ne peut décevoir, c’est sur sa programmation musicale : Nana Kitade, Kö-zi l’ancien guitariste des Malice Mizer figure emblématique du visual-kei, Miyu la chanteuse du groupe Royal Cabaret, Trill-Dan, Cécile Corbel, AMWE, Jean Pierre Savelli reprenant les génériques de dessins animés, Yumeduo, ….
L’autre bonne surprise, mais peut on parler réellement de surprise, était évidemment le défilé cosplay. On ne peut que remercier les participants d’avoir pu faire leur prestation sur un morceau de scène, au milieu des instruments de musique, et évidemment la team cosplay orga qui s’est donné à fond.
Je passe sur le concert de soutien pour le Japon et qui ne présentait que des rappeurs français… ce choix me paraissant éloigné du public présent ce dimanche, même si la démarche est louable.
Pour cette première édition sous forme de convention, le Manga Party Festival est un échec : peu de visiteurs par rapport aux autres conventions, un faible nombre de stands et d’activités. On peut se demander pourquoi avoir visé si haut pour cette édition, là où un lieu plus petit aurait justement masqué ce désert et peut être créer une ambiance plus conviviale. Rendez-vous manqué, annulations au dernier moment, on ne peut que souhaiter une meilleur organisation pour une prochaine édition.
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